C'est quand ça va pas qu'on a des choses à dire. [Total brouillon, totale impro]
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[J + 1]
Démolie.
Dénuée de tout espoir et de toute sorte de bonheur quel qu'il soit.
Blindness. Il aurait suffi de peu, peut-être, pour tout changer. Trop tard. Il est déjà trop tard, pour lui je n'existe déjà plus. A quoi pense-t-il ? Et ce manque, existe-t-il toujours ? Je ne crois pas.
Je l'aime autant que je le déteste. Peut-être plus.
Oublier.
J'aimerais ne plus me rappeler de sa main dans mes cheveux, des fois où il me murmurait "je t'aime" au creux de l'oreille, des cafés, des rires, des moments que seuls lui et moi pouvaient comprendre. "Tu m'appartiens?"
Je veux oublier le bonheur d'appartenir. Je veux oublier le bonheur de lui appartenir.
Je n'appartiens qu'à moi. Je me le dis mais je sais que c'est faux. Je lui appartiens... je lui appartiendrai toujours.
Faire semblant.
Semblant que tout va bien, que je le vis bien.
Semblant qu'il ne m'a pas brisé le coeur.
Semblant que je ne l'attends pas.
Je ne l'attends plus. Je le cherche. Je le poursuis, je le traque, au moindre de ses mouvements imperceptibles je suis prête à le chercher.
Il ne te reste plus qu'à me cueillir. Tu sais pourtant que tu ne le regretterais pas ?
POURQUOI ? Trop de questions qui me restent au fond de la gorge. J'aimerais comprendre. Tout aurait été si simple, trop simple ? Tous ces moments ensemble ne valaient donc rien ? Comment as-tu pu oublier tous ces souvenirs ? Ils restent dans ma tête. Tu restes dans ma tête.
Reviens-moi.
Dis moi que tu m'aimes, que tu t'es trompé, que tu crois en nous.
I Shall Believe ~
Je te croirai même si tu pues le mensonge à des kilomètres. Même si ton coeur est plus glacé encore que le mien.
Tu ne viendras pas.
Je ne sais plus quoi donner. Je ne sais plus quoi faire pour nous. Je ne pense pas qu'il reste de solution.
Ne me laisse pas t'oublier.
Je croirai en nous, je croirai pour nous. Si moi aussi je t'oublie, que restera-t-il de cette année, de ces souvenirs ?
Je ne nous laisserai pas tomber en poussière. Je ne nous laisserai pas disparaître.
Je me souviens encore de dimanche dernier. J'y ai tellement réfléchi, je ne sais plus quoi faire depuis, je me dis peut être si je ne t'avais rien dit tout aurait changé, mais plus le temps passe plus je me dis que tout cela n'a été qu'une excuse.
Et tu m'as embrassée ce jour là. Comme avant, comme jamais. Tous ces instants qui te sont montés à la tête n'étaient déjà plus que des souvenirs.
J'ai eu le malheur de croire au présent. Tu ne m'appartenais déjà plus.
Dis moi que trop de larmes tuent les larmes. Dis moi qu'il existe une solution, je n'en peux déjà plus. Ils me disent que j'en ai pour longtemps, trop longtemps à survivre comme ça. Dis moi que c'est faux, dis moi qu'on s'en sortira, que les choses s'arrangeront encore.
Dis moi qu'il nous reste une chance. Une seule suffira, je te jure que je saurai la saisir et la retenir le plus longtemps possible, j'ai trop souvenir de la douleur pour laisser s'enfuir mon seul échappatoire.
Dis moi que tu m'aimes encore. Dis moi que tu penses encore un peu à moi, mais surtout à nous. Comment as-tu pu oublier ?
Apprends moi, je veux savoir comment je veux y arriver moi aussi. Les moments de faiblesse qui m'assaillent en même temps que ton souvenir me détruisent à petit feu et j'ai peur de ne pas me relever à temps.
Et le pire dans tout ça, c'est que j'y crois encore. J'espère encore.
Je t'aime encore.
--
Un mois, dix jours, 5 heures et douze minutes environ.
Toujours au même point.
La fatigue se fait sentir, et soudain je réalise que nous sommes déjà au mois de novembre. Septembre me semble si loin. Le 19 Septembre 2007 me semble n'avoir jamais existé. Pourtant je me rappelle encore si bien de nous, comme dans un rêve éveillé. Je me réveille et je me demande si tout cela a vraiment existé. Etait-ce vraiment moi ?
Et je me fais peur sur les photos. J'ai tellement de mal à reconnaitre mon visage à présent, tout mon être me semble si différent. Je me rappelle cette fois où on se regardait dans le miroir. Nous n'avions d'yeux que l'un pour l'autre, et je me souviens m'être trouvée si belle. Il parait que l'amour embellit.
Maintenant que mon reflet me fait peur, que je me fais peur à moi meme, je pense à toi et je remarque que tu n'as pas changé. Ton visage, ta voix, ta douceur sont restés les mêmes. Et ça me désole, ça me bouffe minute par minute, je hais d'avance celle qui saura te rendre heureux comme je croyais faire.
Celle qui écrira son nom à coté du tien sur un banc.
Je l'envie, je l'envie tellement que je n'ai même plus la force de la détester.
Je l'imagine sans cesse. Je ne sais pas si je préfèrerais qu'elle me ressemble ou qu'elle soit carrément mon antipode. Je ne sais pas lequel des deux me ferait le moins de mal.
Plus j'y pense et plus j'ai peur de ce jour. Le jour où on se croisera et que je reverrai l'amour s'illuminer sur ton visage, dans tes yeux, dans toi tout entier. Le jour où je n'existerai définitivement plus. Ta bouche sur celle d'une autre, tes bras autour de sa taille et le monde qui n'existe plus autour de vous. Autour de nous je me souviens qu'il n'existait plus non plus, ce jour là en particulier. Nous deux, un banc, un baiser et des dizaines de voitures qui klaxonnent, de gens qui sifflent. Je sais que tu t'en souviens. Que tu te souviens comme on s'aimait.
A l'imparfait.
Je ne vis plus qu'a l'imparfait. Le présent me fait mal et le futur me fait peur. Je regarde ce que je deviens et je vois que plus rien ne me fait peur. Paradoxalement, tout ça me fait peur et je me demande ce que je serai, dans un, deux, trois, quatre mois, quatre, cinq, six. Je me demande si j'aurai toujours autant les larmes aux yeux, si j'aurai toujours aussi mal au coeur, au foie, au ventre tout entier, ou si j'aurai simplement cette amertume qui me bouffe de l'intérieur.
Pourtant j'oublie des fois. Il m'arrive même de sourire, de vivre et de me sentir bien malgré tout. Il m'arrive de ne plus y penser, de penser à autre chose.
Malgré tout, des rechutes. Des périodes de crise. Le sevrage est bien plus dur que je n'avais pu l'imaginer.
Je déteste aussi Crepy en Valois. Cette ville trop petite et ces gens qui se connaissent tous.
"Oui, c'est fini." "Non, c'est pas moi." "Oui, moi aussi je trouvais qu'on allait bien ensemble." "Non, je vais bien [mensonge]" "Oui, j'aimerais bien parler d'autre chose, en fait."
J'en ai marre d'en entendre parler. Je me demande si il entend parler de moi. Je me demande ce qu'il en pense quand c'est le cas. Je me demande si lui aussi il sait tout ce que j'ai pu faire depuis le 21 septembre dernier, s'il s'en fout, si ça l'amuse simplement.
Bref.
Hey toi qui es allé jusqu'à la fin, éteins un peu ton ordi et vas te faire une vie sociale, c'est pas normal d'avoir autant de temps à perdre !